vendredi 6 juin 2008

l’un se plaint
que ses rêves
sont trop petits
  
et l’autre renifle
un peu de confiance
en poudre
  
l’un veille sur l’autre
comme les deux faces
de la lune honteuse
  
j’ai pris le bus
qui me ramène chez moi
la maison de mon enfance
maison de l’oracle
  
que sont-ils devenus
mes souvenirs
passagers comme moi
avalés par la gueule d’une machine
  
les roues sauvent du temps
en sauvant des pas
car notre temps est compté
vous le saviez
  
notre temps
a la grandeur
de nos mains

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