Quelle chance extraordinaire que cette commission Bouchard-Taylor! Ou devrait-on la rebaptiser la « commission de la peur et des préjugés »? Mais je le précise, je suis émerveillé par cet événement d’une pertinence sociologique que l’on a trop souvent tenté de dénigrer. La commission permettra de répertorier géographiquement les peurs des citoyens du Québec, par régions. Une géographie des peurs met en évidence leurs manifestations sous toutes leurs formes : la peur de l’autre, la peur de l’étranger, la peur de l’anglais, la peur de l’argent, la peur de Dieu. – Comprenons que si nous avons peur de l’autre, l’étranger, nous le forçons à jouer le rôle du méchant, sans même le vouloir.
Je me suis donné pour mission de traquer les peurs qui paralysent la société québécoise, mon peuple. Elles sont faciles à reconnaître, elles font d’ailleurs partie de cette fameuse identité québécoise. Elles ont certainement permis de nous rassembler, de nous reconnaître, et de perpétuer notre langue face aux colonisateurs. Mais n’oublions pas que nous avons gagné notre affranchissement au cours du 20ième siècle et aujourd’hui, c’est à nous d’accueillir des nouveaux colons. Mais trop souvent, des peurs ancestrales, archaïques, nous étouffent, et nous faisons des tempêtes dans un verre d’eau.
Le temps est venu de chasser la peur.
jeudi 7 février 2008
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