lundi 4 février 2008

De philosophe à philosophe

N., mon frère, je t’ai entendu. 
J’ai entendu ta prière, ta plainte, 
ô mon frère si loyal. 
Quand tes yeux patients 
ont croisé ceux de l'animal, 
j’y ai vu la tendresse 
de tous les hommes, 
ô mon frère si sensible. 
Tu as fait tienne sa douleur, 
tu as fait tienne sa détresse,
tu es devenu cheval. 
C’est tout à ton honneur. 
La noblesse de son caractère, sa force, 
sa charge destructrice, 
sa vitesse aux flancs majestueux...
l’animal te convient parfaitement. 
Ton choix sera respecté et honoré.
Frère, à moi de prendre la parole 
maintenant. 
Frère, le vent tourne. 
Nous pourrons bientôt gonfler 
les voiles et partir. 
Les bateaux seront construits 
et bientôt, nous partirons 
à la conquête d’un monde 
que nous connaissons trop bien. 
Il est temps d’apporter la tempête, 
le sang et le drame, mais aussi 
le rire, la joie, la beauté, 
l’émotion vive 
et splendide 
de la vie. 

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