vendredi 18 avril 2008

mon chemin me guide vers
la plus grande grandeur
la plus grande décadence
de l’humanité
  
et mon oreille dressé
aux paroles d’un ancien ami
mal viré
  
« ah, te voilà
je t’attendais depuis un moment
je suis venu t’offrir mes services
car je connais ce chemin
et ses dangers
  
je connais ce chemin
je l’ai longtemps fréquenté
j’y rencontrais des gens apeurés
ils fuyaient la ville
pour se réfugier en banlieue
à demi caché dans les bois
« la ville n’est pas bonne pour nous »
me disaient-ils
« la ville nous pollue l’intérieur
la ville est corrompue
la ville est porteuse d’avenir
et l’avenir veut nous tuer »
  
il est de mon devoir
de t’avertir
que rien ne te sera épargné
que tu risques de perdre la face
que je suis une personne qui veut
uniquement ton bien
la ville n’est que mensonges et miroirs
laisse aux autres l’amour et la gloire
reste ici avec moi
reste parmi les apeurés
qui aiment se coucher tôt »
  
la ville n’est pas une maladie
la ville est un nœud
aux confluents des courants
la ville est un organe humain
qui plait à la nature
car elle concentre sa force en un point
épicentre de la vie
comme un arbre planté
  
la nature aime le brassage
le gaspillage, la saleté
le courant circule mieux
dans les eaux usées
c’est le fluide de l’expérience
  
oui dans la ville on meurt violemment
oui et en plus grande concentration
ce prix me paraît raisonnable
pour ce que nous pouvons recevoir en échange
  
que donner de mieux à la vie
que ce que nous avons de plus grand
en bien ou en mal
ce n'est pas à nous de décider

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