poursuit sa route
je cherche la tanière
du soleil
le pied volage
je sautille
à l’écoute
des vibrations
de l’air
des notes
une mélodie
complote
le son virginal de la flute
déflore la forêt
la faune aux aguets
je m’approche
puisqu’il est sur mon chemin
un flutiste
il m’aperçoit
sourit discrètement
et souffle son dernier mouvement
sa parole aussi
sonne comme une musique
« bienvenue mon frère de lumière
je te sens fébrile
et pressé de te rendre à la ville
mais patiente avec moi
le temps de bien savoir
qui nous sommes »
qui sommes-nous?
un peuple, un destin
croitre et multiplier
puis mourir et faner
et recommencer
« ce doit être la nuit qui pointe
ou peut-être un orage
car le ciel s’obscurcit
vois-tu la décharge
à l’horizon? »
s’il y a orage
qu’il soit dévastateur
qu’il demande à chacun
son mérite à vivre
qu’une seule hésitation
soit suffisante pour se perdre
et ne jamais se retrouver
« pour toi
je jouerai un air
des grands tourments
et des grandes joies
car tu n’as pas peur de ta voie
et tu sais danser
si doucement »
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