vendredi 4 avril 2008

ce n’est pas encore ma voix
que l’on entend
l’auditoire est bruyant
  
je me sens imposer
mon silence
aux oreilles de tous
  
des yeux me regardent
des yeux me voient
mon silence serait-il devenu
visible?
  
et que voit-il?
mon corps
comme un faux sourire
  
mon corps
plein de désirs et de défaites
plein de regrets de n’avoir pas su agir
de n’avoir pu
que regarder
  
prince des rêves
prisonnier
d’une cage de verre
parmi les siens
  
toute la science du monde
ne viendra pas à bout
de mon corps
  
alors relâchez-moi, vous
qui me retenez parmi vous
me chatouillant de vos plumes
me gavant de vos peurs
  
hors de moi!
je suis si
fatigué
de mes espoirs déçus
  
et soudain
l’audace de tailler
une fenêtre dans le verre
et de m’évader
de la cage de leur raison
  
oui, j’ai marché
cumulant les échecs
aujourd’hui je sais
ce qu’ils m’annonçaient
  
ma plus grande victoire
m’obéir à moi-même
me commander à moi-même

1 commentaire:

Anonyme a dit…

J'adore!

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