mardi 4 mars 2008

les mots sont gratuits
alors pourquoi
les gaspiller
  
en somme nous avons besoin
de très peu de mots
des caresses suffisent
  
comme la route
caresse
la paume de mes pieds
  
j’aime la terre
  
***
  
sur ma route
je croise souvent
la honte de soi
  
jeune femme
qu’un regard
récompense mieux
qu’une caresse
  
une femme fantasque
incontrôlable
elle prend contrôle
  
et la peur du ridicule
la peur d’être clown
qui ne fait pas rire
ou peut-être sans le vouloir
la peur d’être soi
et d’être renié demain
  
une femme fantastique
une femme aux mille feux
elle vient et repart
le temps de tout briser
la confiance
  
j’ai connu beaucoup d’enfants
gâchés par leurs mères
toutes volontés
mangées par des femmes
  
et je m’effondre
dépité, décapité
la tête ailleurs
je me regarde
  
puis le vent me jette
une feuille au visage
  
la terre me prend la main
me donne une plume d’oiseau
« Tu es le plus patient,
personne ne te conteste
va, le printemps
t’attend
va,
faire un nid
  
et comme la nouvelle branche
d’un arbre de jouvence
recommence »
  
et d’entre les découragés
je me déracine
un pied devant
puis l’autre
  
la femme a disparu
elle reviendra peut-être
mais d’ici là
je revis
d’ici là
je n’ai pas le droit d’avoir peur d’elle

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