que la rumeur populaire est
paresse des médisants
la volonté de ne jamais succomber
à l’emprise du mensonge
nous cache les chemins
des cœurs sensibles
des regards tendres
des joies recueillies
en silence
et si je tends la main
c’est pour donner sans reprendre
moi-même je prendrai
ce qui m’est donné
j’ai croisé le chemin de celui
qui se fait appeler hasard
et j’ai ri de sa barbe
« un peu plus de respect
homme vénérable et honni
pour ce qui échappe à ton contrôle »
à quoi j’ai répondu
que si mon chemin vient à croiser le hasard
je lui demande de bien vouloir se pencher
que je saute par-dessus
la source de l’incertain et du non-sens
la peur de vivre
que j’ai si souvent
enjambée
comme un arc-en-ciel
« aurais-tu donc
trouvé ta voie
homme d’un autre âge? »
à quoi j’ai répondu
que je porte l’épée
d’une tempête à venir
mais que je préfère
la danse incessante
de la brise des mots doux
pour éroder
le roc de la colère
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